Et sur cette piste blanche,
Valsait un stylo.
Un stylo, j’ai dit ?
C’était bien plus que cela.
C’était une plume.
Un stylo-plume.
Pareil à une femme,
Il était d’or et d’argent,
Aux courbes élégantes.
Mais sur cette piste blanche,
Une jeune femme paraissait triste et solitaire ;
Seule par choix,
Triste par désespoir.
Mais elle dansait.
Elle se mouvait de tout son être
Lorsque le Soleil crépusculaire disparaissait
Dans les abysses de la nuit noire.
Ainsi, sur cette piste blanche,
Ce stylo faisait de même.
Il aimait faire valser sa plume
Et danser avec les mots.
Il s’envolait avec une légèreté infinie,
Au milieu de ses phrases,
Sur cette feuille de papier,
Tel un phœnix revenant des flammes du passé.
Et sur cette piste blanche,
Les mêmes flammes apparaissaient
Dans le regard de braises de la jeune femme.
C’était le feu de la passion
Qu’on ne pouvait lui retirer.
La brûlure ardente de la danse.
La brûlure ardente des mots.
Au plaisir d’écrire, MOTSDITS.